Dans une déclaration publiée ce vendredi 24 janvier, le président angolais et facilitateur désigné par l’Union africaine pour le conflit à l’Est de la République démocratique du Congo, João Lourenço, a exprimé sa profonde inquiétude face à la dégradation rapide de la situation sécuritaire dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
“La reprise des actions du Mouvement du 23 mars (M23), marquée par l’occupation illégale de Saké et Minova dans l’Est de la République démocratique du Congo, illustre une dangereuse escalade du conflit avec d’énormes conséquences pour la fragile situation humanitaire, en particulier autour de la ville aujourd’hui assiégée de Goma”, peut-on lire dans le communiqué.
Le président angolais a fermement condamné ces attaques, soulignant qu’elles compromettent les efforts du processus de Luanda pour parvenir à une résolution pacifique du conflit.
Il a lancé un appel pressant aux parties en conflit pour qu’elles respectent les droits de l’homme, protègent les civils et garantissent l’intégrité et la sécurité des troupes du mécanisme ad hoc renforcé de vérification déployées dans la ville de Goma, dans le cadre des initiatives régionales.
João Lourenço a réitéré que “le conflit et les défis de sécurité dans l’Est de la RDC n’ont pas de solution militaire”. À cet égard, il a exhorté les parties à reprendre immédiatement les négociations pour éviter une escalade supplémentaire.
Il a également insisté sur la nécessité de respecter l’intégrité territoriale de la RDC et de mettre fin à tout soutien aux groupes armés.
Pour rappel, lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies, la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, a dénoncé l’inaction du Conseil face à ce qu’elle qualifie « d’internationalisation du conflit » par le soutien présumé du Rwanda au M23.
De son côté, la France, par la voix de son ambassadeur à l’ONU, Nicolas Rivière, a exprimé sa grande préoccupation face à cette situation.
Roberto Tshala Da Cruz