Les intervenants en charge de corriger les épreuves de l’Examen national de fin d’études primaires (Enafep) suspendent leurs activités dans la province éducationnelle du Haut-Uele 1 basée à Isiro. Mécontents, ils réclament le paiement de 10 % des frais de correction, accusant l’Inspecteur principal provincial (IPP) d’avoir détourné les fonds alloués à cette opération.
C’est ce qu’a indiqué Winston Buundu, l’un des correcteurs et porte-parole de circonstance, ce jeudi 11 juillet 2024.
« Nous, correcteurs des épreuves certificatives de l’Enafep édition 2024, dénonçons, avec la dernière énergie, la cupidité de l’IPP Haut-Uele 1 pour le détournement de 10 %. Nous suspendons les activités de la correction jusqu’à nouvel ordre. Nous demandons l’implication des autorités tant provinciales que centrales pour le bienfait de nos enfants. Qu’on puisse nous restituer l’argent que l’IPP a pris ». Et de déplorer : « Notre secteur de l’éducation a toujours été marginalisé ».
Contacté, l’Inspecteur principal provincial Bienvenu Landu Kubulana rejette ces accusations.
« Cet argent, ce n’est pas seulement pour la correction, mais c’est pour les activités de l’Enafep. Vous prenez quelqu’un qui a un bureau, vous l’envoyez à Niangara, sans carburant. Tu vas acheter le carburant avec quoi ? Nous faisons la péréquation, parce qu’il y a des sous-divisions qui n’avaient pas assez d’argent. Si on a pris 5 millions de francs congolais à Isiro, tous les 5 millions de francs congolais, on sait que pour Isiro, non, non, c’est pour la province », a-t-il éclairé.
Signalons que la correction des épreuves est suspendue au cinquième jour des travaux.
Josué Nsalanga