La coordination de la société civile de Beni a décrété ce vendredi 10 septembre deux journées ville morte, de lundi 13 à mardi 14 septembre, après des émeutes intervenues la nuit contre la criminalité dans cette ville qui a fait 1 mort, 5 blessés et plusieurs interpellations.
A la base de ce soulèvement à Ngongolio, un des quartiers les plus touchés par l’insécurité caractérisée par des braquages armés dans la commune Mulekera, l’implication de la police dans l’appréhension d’un homme estampillé bandit par des jeunes qui montait la garde pour la sécurité de leur milieu. Une intervention mal interprétée par ces derniers qui n’ont pas hésité à tuer ledit voleur à coups de pierre et à mutiler son cadavre alors que les services de sécurité tentaient de le sauver.
Pour les disperser, les forces de l’ordre ont tiré des bombes et des balles réelles. Ce qui a remonté les jeunes gens au point de mettre le feu à la résidence du chef de quartier adjoint Elias Kapepela et au bureau du quartier, caillaissant au passage sa jeep.
Les troubles ont continué jusqu’au matin, les jeunes de la commune voisine Bulungu ont barricadé leurs avenues, par solidarité, pour bloquer le passage aux forces de l’ordre.
On dénombre plusieurs personnes blessées. 5 sont alitées à l’hôpital général de référence (HGR) de Beni. Il s’agit de 2 hommes, 2 femmes et un enfant, qui ont été blessés par balles lors des émeutes.
La police nationale congolaise (PNC) en ville de Beni, par le biais de Nasson Murara Kathembo du service d’information et communication, annonce l’interpellation de plus de 50 jeunes dans ces émeutes et affirme qu’ils seront déférés devant leurs juges naturels pour l’exploitation de leurs dossiers.
Notons que la situation a paralysé les activités socio-économiques dans la plus grande partie de la commune Mulekera et une partie de Bungulu.
Delphin Mupanda (Correspondant au Nord-Kivu)
