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Les habitants du secteur d’Imbongo, dans le territoire de Bulungu (province du Kwilu), appellent à la réhabilitation urgente de la route de Kianga, un axe stratégique pour l’évacuation des produits agricoles vers les centres de consommation.
Longue de 36 kilomètres, cette route de desserte agricole est aujourd’hui dans un état de délabrement très avancé. Véhicules et camions ne peuvent plus y circuler. Seules quelques motos et vélos y passent difficilement, entravant considérablement les activités agricoles locales.
« Cela fait des décennies que cette route est abandonnée. Elle traverse plusieurs villages dont l’économie repose essentiellement sur l’agriculture. Nous demandons au gouvernement et à ses partenaires d’intervenir dans le cadre du Programme de développement local des 145 territoires », plaide Célestin Mwana, président de l’Association des paysans de Kianga, qui regroupe 35 producteurs agricoles du secteur.
Selon lui, la remise en état de cette route favoriserait l’écoulement des produits agricoles, stimulant ainsi l’économie locale et provinciale.
Même son de cloche chez Laurent Ngwanga, un autre agriculteur de la région. Il rappelle que cette route avait été construite à l’époque par la société Plantation Lever au Zaïre (PLZ), active autrefois dans la production et la commercialisation d’huile de palme.
« Depuis la fermeture de PLZ, la route est restée à l’abandon. Pourtant, elle est vitale pour notre survie économique. Il y a urgence », insiste-t-il.
Le secteur d’Imbongo, l’un des dix secteurs du territoire de Bulungu, est considéré comme un des greniers agricoles du Kwilu. Il alimente notamment les villes de Kikwit et de Kinshasa en manioc, maïs, tomates, piments, huile de palme, courges et autres denrées.
Mais sans infrastructures routières adéquates, l’évacuation des récoltes reste un défi majeur. Pour les agriculteurs, la réhabilitation de la route de Kianga représenterait un véritable souffle pour toute la région.
Badylon Kawanda Bakiman
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