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Laurent-Désiré Kabila, 20 ans après son assassinat, la soif de la vérité demeure (trottoir)

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16 janvier 2001 – 16 janvier 2021, cela fait exactement 20 ans que Laurent-Désiré Kabila, troisième président de la République démocratique du Congo, était assassiné.

Mardi 16 janvier 2001, aux environs de 13 heures, Laurent-Désiré Kabila travaille dans son bureau, au palais de Marbre. Un « kadogo » du nom de Rachidi, un simple soldat, se dirige vers le président, et l’abat. Ce dernier, sera lui aussi tué par le colonel Eddy Kapend après son crime. La nouvelle se répand aussitôt comme une trainée de poudre et provoque l’émoi dans le pays.

20 ans après la mort du tombeur de Mobutu, la soif de la justice demeure. Certains Kinois interrogés ce samedi, appellent à la réouverture du procès sur l’assassinat de celui que l’on appelait affectueusement « Soldat du peuple » afin que les vrais auteurs soient jugés. La libération du colonel Eddy Kapend et consorts, bénéficiaires d’une grâce présidentielle, qui étaient condamnés à la peine de mort en 2003, par la Cour d’ordre militaire pour le meurtre de l’ancien président Laurent-Désiré Kabila, devrait être une raison suffisante pour la révision de ce procès, estiment-ils.

« Nous devons, nous tous, nous ressaisir, cette mort relève d’une très haute complicité. Que les témoins nous disent la vérité sur ce qui s’était passé, et nous montrent l’arme du crime », pense un Kinois à la quarantaine révolue.

« Pour élucider le mystère qui plane sur l’assassinat de M’zée, il faudra la révision d’une décision de justice, étant donné qu’il y a maintenant plusieurs éléments nouveaux sur ce crime crapuleux d’un digne fils du pays. Mon souhait et celui des millions de Congolais est que les vrais commanditaires puissent être condamnés », estime un autre.

« Au regard de l’évolution de cette affaire, avec la libération d’Eddy Kapend et consorts, il est temps qu’on révise le procès sur l’assassinat de M’zée. Nous devons connaître les vrais auteurs. Ces derniers, s’ils sont encore en vie doivent répondre de leur crime, afin que ce genre de chose ne se reproduise plus », soutient une Kinoise.

Djodjo Vondi

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