Suite aux multiples tracasseries routières occasionnées par différents agents de l’ordre, les conducteurs des véhicules de transport en commun ont résolu de ne pas circuler ce lundi 22 novembre. Ce qui a occasionné la difficulté de transport cette matinée.
Des conducteurs rencontrés expriment leur refus de travailler pendant trois jours en ces termes : ”Les services publics nous tracassent jour et nuit sans tenir compte du mal que nous avons pour réunir le versement quotidien ! Primo, le trajet Kintambo magasin à DGC ne rapporte que 2000fc pour 4 passagers à bord. Ce qui équivaut à un litre d’essence. Or, il nous faut au moins 15 à 20 litres par jour pour les voitures communément appelé ketch. Les embouteillages monstre à travers la ville ne nous rend pas non plus la tâche facile en matière de temps. Pour couronner le tout, ce sont les différents services étatiques qui nous rançonnent [roulage, autorisation de transport, assurance, etc.] », indiquent les conducteurs Ali, Sam Kiwembo et Hervé alias Gola (au parking DGC).
Ce qui est rare coûte cher dit-on ! Ceci s’est confirmé durant la matinée de ce lundi 22 novembre par la hausse du prix des motos : une course de DGC à Kintambo magasin a coûté 2000fc en lieu et place de 1000fc comme d’habitude. En temps réel, cette course ne coûte que 500fc en voiture.
Cette situation alarmante pour les usagers de transport en commun n’a pas permis bon nombre d’élèves de se rendre à l’école et plusieurs employés de se rendre au travail parce que la somme exigée par les motards va bien au-delà de la bourse de plus d’un.
« Nous travaillons au centre-ville et notre transport aller comme retour ne nous coûte que 2000fc ! Et c’est ce même montant qu’exigent les motards pour une simple course vers Kintambo magasin. C’est vraiment désolant », indiquent Mrs et Mmes Honoré Alunga, Shako et Isabelle Bondeko.
Il sied de rappeler que le taxi est le moyen de luxe dans le transport routier partout à travers le monde. De ce fait, l’Etat doit revoir les conditions jugés trop sévères par les conducteurs qui estiment que ”les bus Transco sont subventionnés par l’Etat d’où le volume de carburant, pièce de rechange et tracasseries routières ne constituent pas de soucis pour eux. Ce qui n’est pas le cas pour les privés ! Et sur ce, il est indispensable que l’Etat ameliore nos conditions et fixe un prix raisonnable. Et au lieu de 500fc pour la trajectoire mentionné ci-dessus,1000fc serait convenable pour éviter les demi-terrain et toutes sortes de maux décriés par les clients qui sont une émanation de la population. J’insiste sur le fait que le taxi ne peut pas coûter pareil que le bus en commun », indique M. Pembele alias doyen suite à son ancienneté d’au moins 3 décennies.
Entre temps, cette situation fait l’affaire de motards au détriment de la population.
Serge Maheme