Initialement mobilisés pour appuyer les Forces armées de la RDC (FARDC) dans la lutte contre les rebelles de l’AFC/M23, les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), communément appelés Wazalendo, sont aujourd’hui accusés d’exactions dans le territoire de Pangi, province du Maniema.
Dans le secteur de Wakabangu II, cinq villages seraient sous le contrôle de ces éléments, qui empêcheraient même les autorités locales d’y accéder, selon des sources communautaires. La situation inquiète la société civile.
Fundi Assani Prosper, président de la société civile de Wakabangu II, a exprimé son indignation le 30 avril devant la presse locale.
« Nous pensions que les Wazalendo allaient combattre les rebelles du M23. Mais ici, à Wakabangu II, c’est tout le contraire. Ils ont pris le contrôle de cinq localités, où ils infligent à la population des traitements inhumains et dégradants. Ils ont érigé des barrières illégales, exigeant 2 000 FC aux taximen pour chaque passage. Ils imposent des taxes arbitraires à la population et la fouettent sans aucune considération pour la dignité humaine. Nous appelons les autorités à intervenir de toute urgence, sinon la population risque de se révolter, car elle est à bout », a-t-il alerté.
Selon lui, cette situation menace gravement la paix qui a toujours régné dans le territoire de Pangi. Il exhorte les autorités à agir rapidement dans l’intérêt du bien-être collectif.
Adjany Bingila
