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Les activités socio-économiques et scolaires sont paralysées depuis le mercredi 1er octobre 2025 à Kasongo, chef-lieu du territoire portant le même nom, dans la province du Maniema.
Cette situation fait suite à l’appel lancé par la société civile Forces vives du Maniema, antenne de Kasongo, qui a décrété trois journées « ville morte », du 1er au 3 octobre, sur l’ensemble de la cité, pour dénoncer l’insécurité grandissante dans la région.
Selon les organisateurs, cette série de journées de protestation sera clôturée par une marche pacifique prévue ce vendredi 3 octobre. Elle vise à attirer l’attention des autorités sur la recrudescence des braquages perpétrés par des hommes armés dans la ville, sans qu’aucune réponse concrète n’ait été apportée jusqu’à présent.
Comme les jours précédents, les activités commerciales, scolaires et administratives sont restées paralysées ce jeudi 2 octobre. Les rues de la ville sont désertes, les boutiques fermées, et les écoles ont suspendu les cours.
Jean-Amury Kitoko, deuxième vice-président de la société civile, antenne de Kasongo, affirme que cette action vise à dire non au climat d’insécurité qui règne dans la région.
« Nous sommes satisfaits de la mobilisation. Nous avons décrété trois jours de ville morte à partir du mercredi 1er octobre, et jusqu’ici, c’est une réussite. Il n’y a pas eu de marché, les écoles sont restées fermées. Quelques élèves ont tenté d’y aller, mais en voyant qu’ils étaient seuls ou très peu nombreux, ils sont repartis chez eux. Les conducteurs de motos ont aussi respecté l’appel. Nous insistons : ce n’est pas fini, nous allons continuer jusqu’à ce que les autorités agissent. Nous appelons toutes les parties prenantes à rester mobilisées et à ne pas céder aux tentatives de manipulation. Le peuple se libère, et aucune libération ne s’obtient gratuitement », a-t-il déclaré.
Concernant la marche prévue pour ce vendredi, Jean-Amury Kitoko a précisé : « Le point de départ sera l’hôtel Palace. Nous nous y retrouverons dès 8h00. La population est fatiguée, les braquages nous mettent en insécurité permanente ».
De leur côté, les autorités provinciales appellent la population à reprendre librement ses activités, assurant qu’elles restent attentives à la situation sécuritaire.
Adjany Bingila
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