Le vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, Peter Kazadi, a révélé le mercredi 06 septembre 2023, lors d’un briefing devant la presse locale, que les manifestants du mouvement Wazalendo, sont à la base du dérapage qui a coûté la vie à une quarantaine de personnes dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
De pied ferme, Peter Kazadi souligne que ces manifestants ne seront pas épargnés par la justice, ils seront bel et bien jugés autant que les militaires déférés à l’auditorat général.
« Ce sont des jeunes gens qui s’organisent pour résister contre l’agression rwandaise (…) quelles aient une personnalité juridique ou pas, l’état de siège interdit toute manifestation publique de cette ampleur-là. Rien qu’avec ça, on devait clore le débat. Ils ont marché contre la loi, ils sont à la base de ce qui s’est passé, ce que vous avez appelé boucherie humaine. Pour cela, ils doivent aussi être jugés autant que les militaires qui ont dérapé, c’est ce qu’on appelle État de droit et de la justice », a dit Peter Kazadi.
Selon le ministre de l’Intérieur, ces manifestants ont voulu défié les autorités administratives de la province en violant consciemment la loi sur l’état de siège qui interdit toute manifestation pendant cette période.
48 personnes ont été tuées lors d’une intervention militaire de la Garde républicaine contre les manifestants qui réclamaient le départ immédiat de la Mission onusienne en République démocratique du Congo.
De son côté, l’opposition pointe du doigt le gouvernement et le chef de l’État Félix Tshisekedi comme responsable de ce qu’elle appelle « boucherie humaine ». Certains, tel que le parti politique, Ensemble pour la République de l’opposant Moïse Katumbi voit le bilan à la hausse avec plus de 108 morts selon le .
Au niveau de la justice, un procès est déjà en cours, deux hauts gradés de la Garde présidentielle et 4 autres militaires sont jugés devant l’auditorat militaire de Goma.
R.L