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Nord-Kivu : les structures sanitaires peinent à fonctionner à Lubero

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Il est difficile pour les structures sanitaires de fonctionner aisément dans le territoire de Lubero, province du Nord-Kivu. Et ce, suite au regain de l’insécurité.

Le territoire est sous l’emprise des groupes armées. D’une part les M23 qui occupent une bonne partie dans le Sud du territoire, les Forces démocratiques alliées (ADF) et les différents groupes d’autodéfense dont les Wazalendo qui occupent l’Est et le Nord. Cette situation a provoqué un déplacement massif des populations de plusieurs villages, notamment dans le secteur des Bapere. Des villages sont devenus déserts. Les quelques populations qui résistent n’ont pas accès facile aux soins de santé, car les structures sanitaires sont abandonnées.

Les populations sont obligées de se concentrer dans l’agglomération de Manguredjipa. C’est ici que est implantée la zone de santé. À l’hôpital général de référence de Manguredjipa, la peur gagne les esprits. Les agents sanitaires organisent des services minima, craignant pour leur sécurité. C’est pourquoi le docteur Vunyatsi Jackson, médecin responsable de cet hôpital, plaide pour le renforcement des dispositifs sécuritaires autour de l’hôpital pour rassurer le personnel de santé qui résiste malgré les turbulences sécuritaires.

« Nous sommes obligés de faire le service minimum. À ce titre, la pédiatrie, la chirurgie, la médecine interne etc ne fonctionnent plus. Nous restons uniquement avec les urgences, les soins intensifs et la maternité. Nous avons peur tous les soirs. Raison pour laquelle nous sommes en train de demander qu’on nous sécurise ici. Sécuriser le personnel et les matériels de l’hôpital pour qu’on arrive à offrir un service de qualité à notre population. Nous travaillons ici avec la peur de fuir à tout moment», a expliqué le Docteur Vunyatsi Jackson.

Le secteur des Bapere, dans le territoire de Lubero, vit l’activisme des ADF depuis le mois de juin. Les premiers raids déplorés dans la zone ont provoqué un déplacement des populations. Et avec des affrontements autour de l’agglomération de Manguredjipa, la psychose persiste.

 

Delphin Mupanda/MCP, Nord-Kivu

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