Les étudiants des quatre coins de la ville de Gbadolite, chef-lieu de la province du Nord-Ubangi, sont descendus dans la rue ce jeudi 30 janvier 2025 pour exprimer leur soutien aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et aux Wazalendo, face à la situation sécuritaire préoccupante dans l’Est du pays, marquée par les exactions du M23 soutenu par l’armée rwandaise.
« En ce moment, nous n’avons pas besoin de divisions politiques. Nous devons unir nos idées et nos forces pour que la paix soit rétablie dans l’Est du pays », a déclaré Moïse Mangbulu, coordonnateur des étudiants de l’université de Gbadolite.
Avec une banderole rouge en tête, symbole de leur colère, les manifestants ont entamé leur marche pacifique depuis la Villa des Ambassadeurs, scandant le slogan « Tous derrière nos FARDC ».
Remise d’un mémorandum aux autorités locales
Le point de chute de la manifestation était la mairie de Gbadolite, où un mémorandum a été lu et remis au maire de la ville, Gaspard Gbodo Tango. Dans ce document, les manifestants ont réaffirmé leur soutien aux FARDC et aux Wazalendo, tout en dénonçant les exactions du Rwanda en RDC à travers le M23.
« Aux Forces armées de la République démocratique du Congo, aux Wazalendo et au président Félix Tshisekedi Tshilombo, vous avez tout le soutien de la population du Nord-Ubangi. Nous vous encourageons pour le travail que vous abattez sans relâche afin de chasser l’ennemi du sol congolais », ont déclaré les étudiants dans leur mémorandum.
L’autorité urbaine, qui a reçu le document, a promis de le transmettre aux instances compétentes. Elle a également appelé la population, en particulier celle du Nord-Ubangi, à une prise de conscience collective face à la crise sécuritaire dans l’Est du pays.
« La situation sécuritaire à l’Est concerne tous les Congolais, sans distinction. Nous devons rester vigilants sur notre sol », a souligné le maire.
Un report avant la tenue de la marche
Initialement prévue pour le 29 janvier, cette marche avait été reportée au 30 janvier 2025 sur décision de la ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU).
Prince Wello
