Le projet REDD+/Maï-Ndombe, piloté par la société « Ecosystemes restoration associates » (Era Congo), spécialisée dans la vente de crédit carbone, poursuit son accompagnement des communautés locales du Maï-Ndombe, afin que celles-ci puissent profiter des bénéfices tirés de la vente des crédits carbone.
Après avoir procédé à l’inauguration de plusieurs ouvrages d’intérêt communautaire réalisés dans cette partie du pays, dans le cadre de ce projet, la ministre de l’Environnement et du Développement durable, Ève Bazaiba, a visité les cages flottantes installées sur la rivière Mpongoboli.
Cette initiative consiste, d’après le professeur Jean-Robert Bwangoy Bankanza Bolambee, directeur pays de Era Congo, à élever les poissons qui seront par la suite déversés sur le lac Mai-Ndombe. L’objectif poursuivi par cette action est de repeupler ce lac qui, d’après une étude menée notamment par l’Université de Kinshasa, l’Université de Namur (Belgique), l’Université de Suède, s’est vidé presque de toutes ses espèces phares de poissons à cause de la surexploitation.
« Nous allons créer 80 cages flottantes le long de toutes les rivières du lac et lorsque nous aurons beaucoup de poissons, nous allons les libérer dans le lac », a dit le professeur. Emu par cette initiative qui permet de lutter contre la famine et la malnutrition face à la demande croissante en protéine par la population locale qui ne cesse d’augmenter, Ève Bazaiba a salué ce projet développé par ERA Congo et a appelé la population à arrêter avec la surpêche.
« Nos ancêtres nous disaient qu’un jour, les poissons vont disparaître du lac, et qu’il fallait créer des étangs pour les élever. Aujourd’hui, grâce à ERA Congo, nous sommes en train de le faire », a déclaré un habitant.
Outre le projet de repeuplement du lac, 27 écoles ont été construites dans le secteur nord et sud du lac Maï-Ndombe grâce à ERA Congo. En plus des écoles, deux centres de santé modernes ont été construits à Ibali et Bamboka au profit des communautés. Des cliniques mobiles sont aussi souvent organisées pour la riposte contre des épidémies telles que le monkeypox (Variole du singe) et la rougeole.
La construction de ces infrastructures a permis de sauver plus de 800 enfants de la localité de Kesenge de l’épidémie de rougeole. Le taux de mortalité dans cette partie de la province du Maï-Ndombe a ainsi été réduit jusqu’à -2 %. Par ailleurs, 30 forages ont été construits dans plus ou moins 27 villages, afin de lutter sensiblement contre les maladies hydriques.
Djodjo Vondi
