Des ravisseurs armés exigent une rançon de 700 000 dollars américains pour libérer deux otages enlevés dans la province du Tanganyika. Il s’agit d’un ressortissant chinois et d’une citoyenne congolaise.
L’information a été confirmée ce mercredi 30 avril 2025 par l’administrateur du territoire de Kalemie, John Mutombo, actuellement en séjour au chef-lieu de la province.
Pour rappel, les deux otages ont été enlevés le samedi précédent lors d’une attaque armée contre un véhicule appartenant à une entreprise chinoise, sur l’axe Kalemie – Kabimba. L’assaut a coûté la vie à cinq militaires des FARDC, tandis qu’un autre soldat blessé a succombé à ses blessures.
L’administrateur du territoire s’interroge sur la capacité des assaillants à tendre une embuscade entre deux positions tenues par l’armée.
« Les Chinois m’ont contacté pour me dire qu’ils avaient reçu un appel téléphonique des ravisseurs, qui exigeaient de l’argent pour libérer l’otage chinois. J’ai répondu que je représente l’État et que je ne peux pas négocier avec des hors-la-loi. J’ai immédiatement fait rapport à mes supérieurs provinciaux », a-t-il déclaré à la presse.
Selon lui, la somme initialement exigée était de 1,5 million USD, mais après négociation, les ravisseurs ont ramené leur demande à 700 000 USD. L’entreprise chinoise concernée aurait affirmé ne pouvoir mobiliser que 30 000 USD.
« Ce qui me concerne, c’est de mettre la main sur ces hors-la-loi, car ils sèment l’insécurité dans mon entité. C’est un phénomène que j’ai trouvé en prenant mes fonctions et que j’avais déjà dénoncé. Il y a des choses qu’on ne peut pas expliquer : comment une attaque peut-elle survenir entre deux positions des FARDC ? », soulève John Mutombo.
JM Mpandanjila