Les activités sont paralysées au port de Kalemie dans la province du Tanganyika. Pas d’entrée ni de sortie, les camions qui transportent les marchandises sont bloqués. Situation consécutive à une forte pluie qui s’est abattue mardi 6 mai 2025, provoquant le débordement des eaux de la rivière Kalemie.
Les agents des services publics et de différents secteurs ne savent où mettre les pieds afin d’accéder à leur lieu de travail. D’après Nathan Mugucho, coordonnateur de l’association Umoja ni Nguvu, le débordement des eaux risque d’empêcher la maximisation des recettes, étant donné que le port inondé est une plaque tournante de l’économie de la province.
Il suggère le curage de la rivière Kalemie pour limiter les dégâts durant cette période où les pluies s’abattent presque chaque jour sur la ville.
« Aujourd’hui, il est difficile d’accéder au port public de Kalemie suite à la catastrophe naturelle. Les pluies qui se sont abattues sur la ville lundi et mardi ont apporté beaucoup d’eau. Le port est sérieusement inondé. Tout ça, ça devait être géré en amont. En amont, pourquoi ? Parce que tout le monde connaît, voire voit, que la rivière Kalemie, qui est à quelques mètres du port public de Kalemie, est remplie de sable. L’eau n’a plus d’espace où elle peut couler. Elle se déverse partout et voilà, aujourd’hui, le port est inondé », a-t-il déploré.
Et de poursuivre : « D’aucuns ignorent que le port public de Kalemie, c’est la grande porte d’entrée des recettes dans la province du Tanganyika. Si ce port doit rester inactif pendant deux, trois, quatre jours, ce sont les recettes de la province qui se verront diminuer. Mais aussi, pas seulement les recettes, mais la majorité de la population de Kalemie, en grand nombre, ce sont ces gens-là qui travaillent du côté du port. Du côté port, les uns partent pour acheter des poissons, les autres pour d’autres activités, même pour les activités de petits commerçants. C’est toute une vie de la population qui est touchée parce que seulement ceux qui gèrent n’ont pas prévu », a indiqué Nathan Mugucho de la société civile dans la province du Tanganyika.
JM Mpandanjila