Quelques hôpitaux de la ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, ne reçoivent plus des malades suite au déclenchement de la grève du personnel soignant.
Selon certains responsables des hôpitaux interrogés ce mercredi 16 juin 2021, l’absence de personnel soignant, en l’occurrence les infirmiers, pour la prise en charge adéquate des malades, pousse ces derniers à fréquenter de moins en moins les structures sanitaires.
« Ma grande sœur est malade, à l’hôpital il n’y a pas des infirmiers qui travaillent, ils sont tous en grève. Ce qui pose problème. Même si le médecin vous consulte mais l’infirmier n’est pas là pour soigner. Nous avons voulu aller même au centre de santé privé pour le suivi du traitement », a déclaré un garde malade.
Le manque de personnel soignant pousse certains malades à déserter les hôpitaux. Optant pour la discrétion, une victime de cette situation témoigne :
« Depuis que nous avons su cette grève, nous préférons rester chez nous qu’aller à l’hôpital, inutile d’y aller et être négligé car ce sont nos vies qui sont mis en jeu C’est au gouvernement de régler leurs préoccupations et non les malades », indique le malade.
Une situation qui n’arrange pas certains médecins de l’hôpital général de Mangobo à Kisangani, qui regrettent le ralentissement des activités depuis l’entrée en grève des infirmiers.
« Pas vraiment facile d’assumer tous les rôles nous-mêmes à la fois, surtout que les autres personnels soignants sont en grève, tels que infirmiers, les sages-femmes. Mais nous faisons de notre mieux ».
Signalons que les syndicats du secteur de la santé publique, hygiène et prévention avait décidé, le samedi 12 juin dernier à Kinshasa, de poursuivre leur mouvement de grève pour dix jours. Les infirmiers et agents administratifs réclament leurs primes de risque, l’engagement de nouvelles unités et l’amélioration des salaires.
Fidèle Mamba