La méfiance s’est accentuée entre les militaires des Forces armées de la RDC (Fardc) et la population civile à Mangina, une commune située à près de 30 Km à l’ouest de la ville de Beni, Nord-Kivu.
C’est après les derniers affrontements entre les militaires congolais et les jeunes qualifiés des Wazalendo, à la base de la tuerie d’une dizaine de personnes civiles et militaires, depuis le weekend du 6 janvier 2024.
Pour y remédier, le forum de paix de Beni appelle les autorités à organiser un dialogue social réunissant les autorités politico-administratives, les acteurs politiques et les différentes couches de la société civile pour renouveler la confiance entre ces parties dans cette entité sous menace des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF).
Cette organisation appelle toutes les parties au conflit à la cessation des hostilités. Elle recommande le secteur opérationnel Sukola 1 de contrôler le mouvement des militaires basés dans la zone pour ne pas assimiler les « personnes innocentes » aux membres des groupes armés. Mais aussi, d’instaurer un mécanisme permanent de permutation des troupes dans la zone opérationnelle pour permettre un renouvellement de souffle au sein des militaires engagés au front.
Notons que les échauffourées de Mangina sont à la base de la paralysie des activités dans plusieurs secteurs dans la zone. Malgré la timidité observée dans le secteur commercial, les cours sont encore suspendus. La radio communautaire de Mangina (RCM) reste en silence depuis maintenant une semaine. Son matériel confisqué par les services de sécurité n’a pas encore été restitué pour la reprise des activités informationnelles.
Delphin Mupanda/MCP, Nord-Kivu