L’organisation de patrouilles mixtes figure parmi les principales stratégies arrêtées pour faire face à l’insécurité persistante sur le site de l’Université de Kinshasa (Unikin), en République démocratique du Congo. C’est ce qu’a annoncé le bourgmestre de la commune de Lemba, Jean-Serge Poba, à l’issue d’une réunion tenue jeudi dans le centre de la capitale.
« Nous avons défini plusieurs mesures pour éradiquer l’insécurité à l’université, notamment : le renforcement de la sécurité à toutes les entrées, l’organisation de patrouilles mixtes, l’installation de caméras de surveillance ou de drones, la mise en place de barrières, ainsi que le contrôle systématique de tous les véhicules. Ces actions visent à freiner la recrudescence des actes criminels à l’Unikin », a-t-il déclaré.
Le bourgmestre a également suggéré qu’une audience soit sollicitée auprès du vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, afin d’évoquer l’ampleur du phénomène.
« L’insécurité qui gangrène aujourd’hui l’Université de Kinshasa, mais aussi plusieurs quartiers de notre municipalité, exige des mesures drastiques », a-t-il ajouté.
Jean-Serge Poba a par ailleurs salué la décision du recteur d’interdire l’accès des motocyclistes au site universitaire, une mesure préventive visant à éviter de nouvelles bavures.
« Nous déplorons les récents événements survenus à l’Unikin. Nous exprimons toute notre solidarité aux victimes », a-t-il déclaré, promettant également de faire disparaître les marchés pirates installés autour du site universitaire.
Une série d’attaques inquiétantes
De son côté, le recteur de l’université, le professeur Jean-Marie Kayembe, est revenu sur le braquage survenu récemment sur le campus.
« Cinq à six motos sont entrées dans l’enceinte de l’université et ont braqué deux boutiques. Plusieurs coups de feu ont été tirés. Nous étions dans nos bureaux au moment des faits », a-t-il témoigné.
Le recteur a précisé qu’il s’agissait du cinquième braquage enregistré à l’Unikin entre 2024 et 2025.
« Pour éviter de pleurer au sixième ou au septième braquage, nous avons jugé nécessaire de convoquer cette réunion d’urgence », a-t-il justifié.