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vendredi, octobre 10, 2025
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33ᵉ Journée mondiale de la santé mentale : « La santé mentale est un levier majeur pour la stabilité, la paix et le développement durable », affirme le Secrétaire général à la Santé publique

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La République démocratique du Congo s’est jointe, ce vendredi 10 octobre 2025, à la communauté internationale pour célébrer la 33ᵉ Journée mondiale de la santé mentale.

Placée sous le thème international « Santé mentale et soutien psychosocial : accès aux services de santé mentale en cas de situations de catastrophes et d’urgence », l’édition 2025 a réuni à Kinshasa de nombreux acteurs du secteur sanitaire, humanitaire et social.

En RDC, la cérémonie officielle s’est tenue à Béatrice Hôtel, autour d’un thème national adapté :

« Promouvoir la santé mentale et le soutien psychosocial pour une paix durable en RDC. »

La santé mentale, moteur de paix et de développement

Représentant le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, Dr Roger Kamba, le Secrétaire général à la Santé publique a souligné, dans son allocution, le rôle déterminant de la santé mentale dans la cohésion nationale.

« La santé mentale est une composante essentielle du bien-être individuel et collectif. Elle ne se résume pas à l’absence de troubles psychiques, mais à un état d’équilibre permettant à chacun de réaliser son potentiel, d’affronter les défis du quotidien et de contribuer activement à la société », a-t-il déclaré.

« Ce principe, reconnu au niveau national comme international, fait de la santé mentale un levier majeur pour la stabilité, la paix et le développement durable. »

Des défis persistants face aux crises multiples

Le Secrétaire général a reconnu que la RDC fait face à de nombreux défis structurels et conjoncturels qui mettent à rude épreuve la santé mentale des populations : conflits armés à l’Est, déplacements forcés, catastrophes naturelles, crises sanitaires récurrentes et épidémies telles que la Mpox, le choléra ou encore Ebola.

« Ces situations accentuent les besoins en santé mentale et en soutien psychosocial, tout en fragilisant davantage les communautés », a-t-il expliqué.

« Elles entraînent une hausse des troubles tels que la dépression, l’anxiété, le stress post-traumatique, ainsi qu’une recrudescence des violences sexuelles et des souffrances liées aux déplacements. »

Un accès limité aux soins spécialisés

Le Secrétaire général a tiré la sonnette d’alarme sur la faible couverture en soins de santé mentale, notant que seuls 5 % de la population ont actuellement accès à des services spécialisés.

« Ce faible taux de couverture renforce la vulnérabilité des populations, menace la stabilité sociale et freine les efforts vers une paix durable », a-t-il insisté.

Face à cette réalité, le ministère de la Santé, à travers le Programme national de santé mentale (PNSM), s’engage à renforcer la coordination et la mobilisation de tous les acteurs concernés.

« Nous devons intégrer pleinement la promotion de la santé mentale et du soutien psychosocial dans nos politiques nationales, dans nos plans de réponse aux catastrophes et dans nos stratégies de développement », a-t-il martelé.

Cette approche s’inscrit dans la dynamique des Objectifs de développement durable (ODD), notamment l’ODD 3 (Bonne santé et bien-être) et l’ODD 16 (Paix, justice et institutions efficaces), en vue de garantir la couverture sanitaire universelle.

Démystifier la santé mentale : un devoir collectif

Prenant la parole à son tour, le Dr Gédéon Samba Nkanda, directeur national du Programme national de santé mentale, a tenu à déconstruire les préjugés persistants :

« La santé mentale ne se limite pas à la folie, comme le pense une grande partie de la population. Elle représente un bien-être psychosocial, essentiel pour chacun d’entre nous. Nous en avons tous besoin », a-t-il affirmé.

Il a rappelé que la santé mentale est au cœur du développement d’une nation et qu’il est impératif de briser les tabous qui continuent de l’entourer.

En conclusion, le Secrétaire général a lancé un appel vibrant à la sensibilisation nationale : « La santé mentale concerne chaque Congolais, chaque Congolaise. En cette Journée mondiale, engageons-nous à briser les tabous, à déconstruire les préjugés et à défendre ce droit universel. La santé mentale est un pilier fondamental d’une société prospère, résiliente et en paix. »

 

LM

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