Le non-lieu prononcé par le procureur général près la Cour de cassation en faveur de l’ancien ministre congolais des Finances, Nicolas Kazadi, dans l’affaire relative à la surfacturation des prix des forages et des lampadaires, suscite de nombreuses réactions au sein de l’opinion publique. Pour le président de l’Association africaine des droits de l’homme (Asadho), Jean-Claude Katende, la justice congolaise, déjà « malade », vient d’entrer dans le coma.
« Le classement sans suite du dossier des forages et lampadaires démontre que la justice est plus malade que ce que nous pensions. Pendant qu’on cherche une thérapie aux états généraux de la justice, la justice vient d’entrer en coma », a-t-il déclaré ce vendredi 8 novembre.
Pendant ce temps, l’Observatoire de la dépense publique (Odep), qui a salué la tenue des états généraux de la justice, accuse le président de la République, Félix Tshisekedi, de protéger ses amis.
« (…) Un scandale signé par les plus hautes autorités de l’État, dont le Congo n’avait pas besoin, juste pour protéger un ami, un frère ou surtout un complice encombrant devenu maître chanteur dans une grave affaire de mauvaise gouvernance », a dénoncé l’Odep dans un communiqué ce même vendredi.
Nicolas Kazadi, ministre honoraire des Finances, est désormais disculpé par la justice dans cette affaire alors que d’autres auteurs présumés sont toujours poursuivis pour détournement de fonds publics alloués à la construction de plus de 1 300 stations de collecte, de traitement et de distribution d’eau à travers le pays.
Cink Inkonge