Après s’être illustré dans la production de maïs, la construction d’écoles et de centres hospitaliers, ainsi que la fourniture de bancs-pupitres aux établissements scolaires et universitaires du pays, le Service national franchit une nouvelle étape. Il offrira à la République démocratique du Congo son premier atelier national de confection des tenues militaires et policières.
Un projet stratégique pour l’autonomie
Situé dans la commune de la N’sele, à Kinshasa, l’atelier est en cours d’aménagement. « Il sera inauguré en décembre de cette année », a assuré ce vendredi 26 septembre 2025 le Lieutenant-général Jean-Pierre Kasongo Kabwik, commandant du Service national. « Tout est déjà au pays », a-t-il insisté.
Particularité du projet : il sera animé par d’anciens Kulunas reconvertis en bâtisseurs de la nation. Avec une capacité de 2 000 tenues par jour, soit 700 000 par an, l’atelier permettra de doter chaque militaire et policier congolais de trois uniformes en moyenne par an.
Un défi logistique à relever
Le commandant du Service national a toutefois pointé un défi majeur : « loger plus de 850 bâtisseurs qui viendront travailler ». Des infrastructures d’hébergement devront donc être construites pour accompagner ce projet ambitieux.
Un symbole de souveraineté
La mise en place de cet atelier s’inscrit dans la vision du président Félix Tshisekedi, qui veut faire de la RDC un pays capable de produire localement ce dont elle a besoin, plutôt que de dépendre de l’étranger. « C’est une réponse à ceux qui doutent de la capacité congolaise à produire pour elle-même », a conclu le Lieutenant-général Kasongo, y voyant un symbole fort de souveraineté nationale.
LM