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Comité olympique congolais : après 15 ans de règne, le bilan d’Amos Mbayo jugé « négatif »

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Le Comité olympique congolais (Coc) n’a plus jamais connu un autre dirigeant depuis avril 2010, date à laquelle Amos Mbayo Kitenge, l’actuel président, a été élu lors d’une élection partielle, en remplacement de Jean Beya wa Kabeya, radié du mouvement sportif pour « mauvaise gestion ».

Depuis lors, l’organe olympique congolais a toujours été dirigé par Amos Mbayo. Ce, jusqu’au 14 octobre 2021, lors de sa réélection avec 65 voix sur 70. Surtout qu’il était candidat unique à ce poste.

Pasteur, homme politique et ancien ministre des Sports du gouvernement Ilunga Ilunkamba (septembre 2019 – avril 2021), Amos Mbayo, selon plusieurs sportifs, n’a pas réussi à réaliser une seule de ses nombreuses promesses en tant que président du Comité olympique congolais, jusqu’à la fin de son mandat qui expire en octobre de l’année en cours.

L’homme a plusieurs casquettes. Il est en même temps président de la Fédération de handball du Congo, élu six fois d’affilée pour des mandats de 4 années. Pendant ce temps, il est également président du club le plus titré en handball (Héritage).

Sa gestion au Comité olympique a été plutôt marquée par des problèmes que des solutions. Durant ses mandats, plusieurs fédérations ont brillé par le bicéphalisme, ponctué de crises intenses souvent provoquées par lui, à en croire des témoignages recueillis durant l’enquête réalisée par votre média.

Une autre opinion soutient qu’Amos Mbayo ne supporte pas la contradiction. Ceux qui s’opposent à lui sont d’office écartés de son chemin. À l’exemple de son ancien secrétaire général, Hermann Mbonyo, mis à l’écart par les membres du comité Mbayo parce qu’il n’a jamais approuvé leur méthode de fonctionnement.

À en croire les résultats de l’enquête, « il gère un comité constitué de ses amis, les mêmes qui sont à tout moment réélus, mandat après mandat, à des postes stratégiques ». Le Comité olympique congolais n’est pas crédible, d’après des témoignages de plusieurs athlètes et dirigeants des fédérations qui ont gardé l’anonymat.

Après sa dernière élection en 2021, Amos Mbayo a promis à l’Assemblée et devant la presse qu’il devrait tout faire pour offrir à la RDC sa première médaille olympique de l’histoire.

Cependant, toutes les qualifications de la RDC aux Jeux olympiques de 2012, 2016, 2020 et 2024 sous ses mandats, n’ont rien donné au pays sur le plan sportif. Aucun athlète n’a bénéficié d’une préparation digne pour espérer gagner une médaille.

Pourtant, le Comité international olympique (CIO) met à la disposition des athlètes qualifiés, des bourses à travers les solidarités olympiques afin de permettre aux athlètes de bénéficier des préparations professionnelles aux mêmes titres que tous les athlètes du monde.
En RDC, aucun athlète ne profite de ces avantages, déplore-t-on.

On décrie l’opacité dans la gestion, le clientélisme et les conflits à répétition dans des fédérations. Tous ces éléments réunis font du bilan de Mbayo « largement négatif », selon des sources concordantes.

Une enquête menée par un collectif de journalistes sportifs renseigne que le siège du Comité olympique congolais, situé dans la commune de la Gombe, est sous menace de déguerpissement, faute de plusieurs mois d’arriérés de loyer.

Néanmoins, il est important de souligner que le CIO, toujours à travers la solidarité olympique, verse une subvention pour le payement du loyer, et qu’en parallèle, le gouvernement paye également le même loyer. « Malgré ces deux paiements, le COC n’arrive pas à honorer ses engagements vis-à-vis d’un bailleur aujourd’hui excédé par des retards de loyers récurrents depuis bientôt 4 ans», révèle une autre source.

Reste à savoir ce qu’a réellement réalisé Amos Mbayo et ses différents comités après 15 années de gestion, surtout qu’aucune assemblée générale n’a été organisée depuis des années, tel que l’exigent les textes.

Face à ces révélations et témoignages, MCP a tenté, en vain, de contacter les services de communication du Comité olympique congolais pour avoir l’autre son de cloche. Mais il n’y pas eu de réaction favorable.

 

GLK

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