La zone de santé de Beni, au Nord-Kivu, compte actuellement 5 cas confirmés d’Ebola depuis la résurgence de cette épidémie signalée le 8 octobre 2021 par le ministère national de la santé.
3 personnes atteintes sont déjà mortes, 2 encore suivies au centre de traitement d’Ebola (CTE) et 7 contacts ont été libérés. Plus de 500 contacts ont été listés autour de ces cas. Cependant 61 d’entre eux courent encore dans la nature, révèle le médecin chef de zone de santé de Beni, Michel Tosalisana.
Il note une sorte de résistance au sein de la population, notamment certains contacts qui sont réticents à la vaccination, à la décontamination ou à toutes les actions de santé publique comme le refus de se faire vacciner. Ce qui rend la tâche difficile aux agents de santé.
Raison pour laquelle l’effectif des vaccinés reste réduit. Seul 129 contacts ont déjà été vaccinés sur le nombre attendu, affirme le médecin chef de zone. Il précise que les personnes vaccinées dans l’ancienne épidémie de 2018-2020 seront discriminées de cette vaccination.
Le maire de la ville de Beni, le commissaire supérieur principal, Muteba Kashale Narcisse, indique que la résistance sans motif aux actions de santé publique risque de prolonger la chaîne de transmission de la maladie. Il déconseille l’automédication au sein de la population pendant cette période épidémiologique. Il appelle, cependant, tout le monde à la prise de conscience face à cette maladie.
Depuis le 8 octobre 2021, le ministre de la santé publique, Jean-Jacques Mbungani a déclaré la résurgence de la maladie à virus ebola dans la zone de santé de Beni, précisément dans l’aire de santé de Butsili.
Delphin Mupanda (Correspondant au Nord-Kivu)