Des entreprises chinoises exploitant les mines dans la province du Sud-Kivu, particulièrement dans le territoire de Mwenga, sont accusées de polluer les rivières, exposant les populations de ce coin à un danger permanent.
Au moins trois grandes rivières qui traversent le territoire de Mwenga dans cette province, présentent un danger pour la population locale. Cela fait suite à l’exploitation illicite, illégale et frauduleuse des minerais dans cette partie du pays par certaines entreprises chinoises. Cette situation inquiète les organisations et acteurs socio-politiques du pays, en l’occurrence le président du cadre de concertation provincial de la société civile du Sud-Kivu, Zozo Sakali, qui affirme qu’à ce jour, les populations de plusieurs chefferies de Mwenga ( Wamuzimu, Lwindi et la ville de Kamituga), sont exposées à différents types de maladies suite à la pollution des rivières Zalya, Kibe et Elila qui traversent leurs entités.
Après une mission effectuée dans la zone avec une délégation de la Police de la mission des Nations unies au Congo (MONUSCO), Zozo Sakali dénonce une situation catastrophique à laquelle fait face la population de Mwenga dont les champs sont dévastés par les expatriés chinois, au-delà des intimidations et des arrestations arbitraires.
« À ce jour à Mwenga, on constate la dégradation de l’environnement suite à la pollution des rivières Kibe, Zalya et Elila, l’abattage désordonné des arbres, mais aussi la militarisation des sites miniers à la base des arrestations arbitraires, des menaces et intimidations », fait-il savoir, avant d’inviter les autorités à tous les niveaux, de s’investir pour faire respecter les textes et lois du pays en ce qui concerne l’exploitation des minerais en RDC et spécialement à cette épineuse question de Mwenga, qui est loin de trouver solution.
José Wakadila
