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Stanislas Zeze, président directeur général de Bloomfield Investement Corporation
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L’environnement des affaires en République démocratique du Congo continue de s’améliorer et il n’y a aucun frein à investir dans ce pays continent. C’est l’essentiel du rapport risque pays présenté par l’agence de notation panafricaine Bloomfield Investement Corporation. Stanislas Zeze, président directeur général de ladite agence, a révélé, ce mercredi 28 juin à Kinshasa, le résultat de son analyse au cours de la deuxième conférence risque pays en RDC, en présence du Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, du ministre des Finances, Nicolas Kazadi, ainsi que d’autres membres du gouvernement et des acteurs économiques.


Jean-Michel Sama Lukonde, Premier ministre

Grâce à ses performances économiques, marquées par l’accroissement des recettes publiques, la RDC obtient la note 5,5 en 2023 avec des perspectives positives stables à court et à long terme contre 5,1 avec des perspectives stables en 2022. Dans son rapport, Bloomfield a également relevé une amélioration de la notation souveraine de la RDC, celle-ci s’établissant, en monnaie locale, à « BBB » (note d’investissement à risque modéré), avec une perspective positive, à long et à court terme.

La RDC gagne ainsi 40 points de base, d’une année à l’autre, d’après les résultats de l’Agence de notation Bloomfield. La performance extraordinaire de l’économie, la gestion prudente des finances publics et le renforcement de l’environnement financier en RDC sont les trois éléments fondamentaux qui ont permis cette amélioration. En dépit d’un contexte marqué par la crise russo-ukrainienne et le resserrement financier, la RDC a fait preuve de résilience et a réalisé un taux de croissance de 6,6% révisé à 8,9%, après concertation avec le Fonds monétaire international (FMI) contre 6,2% en 2021, indique le rapport.

En rapport avec la solidarité du système financier, l’agence note que la banque centrale du Congo a poursuivi ses activités en relevant, à la fois, son taux directeur de 7,5% à 8,25% en novembre 2022 puis de 8,25% à 11% entre mars et juin 2023, ainsi que le coefficient de réserves obligatoires sur les dépôts en CDF de 0% à 10%. Le rapport note, par ailleurs, quelques faiblesses au niveau de la fiscalité, des infrastructures mais aussi de la situation sociopolitique à l’approche des élections.

Réagissant à ce rapport, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a salué la notation attribuée à la RDC. « Cette meilleure note est une illustration des efforts menés par notre gouvernement pour renforcer l’économie congolaise de manière transversale. Je le note avec satisfaction, mais sans surprise : la croissance réelle du PIB a atteint 8,9% en 2022, faisant de notre pays l’une des économies les plus dynamiques du continent, en parallèle d’une accumulation continue des réserves par la banque centrale, permettant de renforcer la stabilité macroéconomique. », a fait savoir Nicolas Kazadi.


Nicolas Kazadi, ministre des Finances

Le ministre des Finances a indiqué que l’organisation de la deuxième édition de la Conférence Risque Pays témoigne de l’importance continue que le gouvernement accorde au dialogue qu’il a engagé depuis plusieurs années déjà à propos de la perception du risque de la RDC, avec une volonté d’entamer un exercice de transparence et d’évaluation. Cet événement économique de grande envergure en RDC, a-t-il indiqué, a pour but d’intégrer tous les acteurs économiques et les partenaires au développement dans un débat constructif, en vue de stimuler le dialogue public-privé.

Djodjo Vondi

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