Le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi a abordé la question de l’accélération du retrait de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo (Monusco) lors de son discours à la 78è session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.
Déçu de la mission onusienne, le Président de la République estime que l’accélération du retrait de la Monusco du sol congolais est devenue une nécessité impérieuse pour apaiser les tensions entre celle-ci et la population congolaise qui, depuis un temps, ne cesse de réclamer son départ.
Plus de cinquante personnes ont, d’ailleurs, trouvé la mort à Goma (Nord-Kivu), à la fin août, dans des manifestations qui exigeaient le départ de la Monusco.
Pour le Président Félix Tshisekedi, il est désormais illusoire et contreproductif de compter sur la mission onusienne pour restaurer la paix et la stabilité en RDC. « …Il est à déplorer que les missions de maintien de la paix depuis 25 ans en RDC n’aient pas réussi à faire face aux rébellions et conflits armés qui déchirent ce pays et la région des Grand-Lacs et à protéger les populations civiles… », a-t-il déclaré.
Le Président de la République estime qu’il est temps pour la RDC d’explorer de nouveaux mécanismes de collaboration stratégique avec les Nations unies, qui tiennent mieux compte des réalités actuelles du pays. Du haut de la tribune de l’ONU. Il a annoncé avoir instruit le gouvernement d’engager des discussions avec les autorités onusiennes en vue d’un retrait accéléré de la Monusco. Le Chef de l’Etat propose ainsi de ramener le début du retrait progressif de décembre 2024 à décembre 2023.
Djodjo Vondi
