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Procès des forages : “La facturation est dix fois plus chère que la normale” (Muhindo Nzangi)

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Invité à témoigner devant la Cour de cassation ce lundi 2 décembre, Muhindo Nzangi, ministre du Développement rural, a révélé des éléments de surfacturation concernant les fonds alloués à la construction des forages.

Lors de son audition dans le cadre du procès opposant le ministère public aux prévenus Mike Kasenga et l’ancien ministre du Développement rural, François Rubota, Muhindo Nzangi a affirmé que la facturation des travaux était dix fois plus chère que la normale. « On ne peut pas continuer avec des chiffres aussi élevés. On ne peut pas accepter l’exécution d’un contrat facturé dix fois plus cher que la normale. Nous savons combien coûte un forage, et il est inacceptable de continuer à exécuter un contrat à ce tarif », a déclaré Muhindo Nzangi, faisant référence au contrat signé entre l’entreprise Stever Construct et la RDC par l’intermédiaire de François Rubota.

Muhindo Nzangi a également mis en lumière plusieurs lacunes techniques relevées dans le rapport, notamment la mauvaise qualité de l’eau fournie et la construction des forages à seulement 19 mètres de profondeur, à proximité de fosses septiques, ce qui expose la population à des risques de contamination. « Après avoir discuté avec M. Mike Kasenga, j’ai transmis la correspondance à la Première ministre pour qu’elle soit présentée au prochain conseil des ministres. Cependant, le dossier des forages n’a pas été retenu, car le rapport technique révélait des lacunes sérieuses, notamment la qualité de l’eau et la proximité avec des fosses septiques. C’est ainsi que je n’ai pas voulu continuer à exécuter ce contrat conclu avec mon prédécesseur, François Rubota», a-t-il précisé.

Réagissant à ces accusations, Mike Kasenga, directeur général de Stever Construct, actuellement poursuivi pour détournement de fonds publics, a rejeté en bloc les allégations de Muhindo Nzangi. « Je suis très surpris des déclarations du ministre. Lors de son passage dans la province de la Mongala, il avait demandé à mon représentant à Lisala de lui fournir un rapport. Il était prévu de construire 17 sites, et cinq d’entre eux sont déjà terminés. Les laboratoires ont certifié la qualité de l’eau fournie, et le rapport de l’Office congolais de contrôle est disponible. De plus, nous avons une ligne de traitement d’eau capable de traiter même les eaux les plus polluées », a-t-il déclaré.

RL

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