La population de la ville de Kisangani (Tshopo) fait face à une pénurie d’eau potable persistante depuis plusieurs jours. Cette situation oblige les femmes et les jeunes filles à recourir aux puits ou aux sources souvent non aménagées pour puiser l’eau nécessaire aux besoins domestiques. Ces déplacements engendrent parfois des bousculades qui dégénèrent en bagarres.
Face à ces risques sanitaires, les ménagères s’inquiètent de la qualité de l’eau consommée et redoutent une aggravation des maladies d’origine hydrique.
« Nous sommes en ville, sans eau, avec nos enfants et nos toilettes. Que devons-nous faire ? Le choléra est-il là ? Non, c’est inacceptable », se plaint l’une des femmes ménagères.
De son côté, la Regideso évoque des difficultés liées notamment à la coupure de l’énergie électrique ainsi qu’au vieillissement du réseau de distribution d’eau.
« Notre usine fonctionne avec deux sources d’énergie : l’électricité hydroélectrique fournie par la Snel et l’énergie thermique fournie par un groupe électrogène. Ces groupes fonctionnent au fioul. À Kisangani, un litre de fioul coûte désormais 4 200 FC. Le groupe consomme 100 litres de fioul par heure. Le coût est exorbitant pour son fonctionnement pendant 24 heures, où pourrions-nous trouver ces ressources ? », a expliqué l’ingénieur Robert Tshibangu Nkashama, directeur régional par intérim de la Regideso Grande-Orientale.
Il en a également profité pour lancer un appel aux entités territoriales décentralisées afin qu’elles s’acquittent de leurs factures, condition indispensable pour assurer la maintenance du réseau.
Fidèle Mamba