Après une forte pluie, c’est le chaos à Kinshasa. La rivière Kalamu, située dans la commune éponyme, est sortie de son lit, provoquant d’importantes inondations. Les habitations voisines sont touchées, tout comme une grande partie de l’avenue Victoire, où la circulation est désormais paralysée. Ce constat a été fait ce samedi 14 juin sur le terrain par l’équipe de Mediacongo Press (MCP).
La rivière Kalamu continue de déverser ses eaux avec une telle force que les riverains redoutent l’effondrement du pont qui enjambe la rivière sur l’avenue Victoire. Un tel scénario couperait complètement cette artère majeure, déjà fortement perturbée.
Interrogé par MCP, un habitant appelle les autorités à intervenir en urgence : « Il faut jeter un pont plus élevé, comme un mini saut-de-mouton, à l’image de celui construit sur la rivière Malaku entre le quartier Camp Luka et Sakombi, dans la commune de Ngaliema », propose-t-il.
Dans l’urgence, les riverains ont adopté une méthode risquée pour traverser le pont Kalamu : se tenir main dans la main pour résister au courant. Une technique de fortune qui témoigne de la gravité de la situation, car sans elle, aucun passage n’est possible entre la commune de Kalamu et l’école de navigation située de l’autre côté.
Autre point critique : l’avenue Elongo, qui longe la rivière Kalamu parallèlement à l’avenue Victoire en passant par le stade Tata Raphaël, est, elle aussi, totalement inondée et impraticable. Les eaux ont envahi toute la chaussée, rendant cette voie stratégique inutilisable.
Enfin, selon plusieurs témoins rencontrés sur place, un accident s’est produit dans la nuit, vers 2h du matin, à proximité du portail du stade du 20 mai. Une voiture conduite par une dame a terminé sa course dans la rivière Kalamu. Par chance, la conductrice a pu s’extraire du véhicule, sain et sauf. Sa voiture, en revanche, est restée coincée parmi les immondices accumulées dans le lit de la rivière.
Face à cette situation alarmante, les habitants appellent à des solutions durables pour prévenir de telles catastrophes à l’avenir.
Daniel Aloterembi
