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Dans une interview accordée à Média Congo Press (MCP), l’ancien ministre des Télécommunications et ancien député national Emery Okundji a vivement réagi au discours prononcé, ce jeudi 9 octobre à Bruxelles, par le président Félix Tshisekedi. Entre satisfaction et amertume, le cadre politique dit saluer une parole de vérité tout en dénonçant ce qu’il considère comme une humiliation du peuple congolais.
Un regard critique sur la gouvernance actuelle
Dans sa déclaration, Emery Okundji a exprimé une profonde inquiétude face à la situation politique et institutionnelle de la République démocratique du Congo.
Selon lui, le pays de Lumumba, Kasa-Vubu, Mobutu, Laurent-Désiré Kabila et Étienne Tshisekedi traverse une crise morale et politique sans précédent.
L’ancien ministre accuse le président Félix Tshisekedi de gouverner « comme un patrimoine personnel », pointant du doigt une gestion qu’il juge imprévisible, inconstante et incohérente.
« Le grand Congo est aujourd’hui humilié par la seule volonté de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui le dirige comme un bien privé. Sa politique plonge la RDC dans la somnolence et humilie son peuple », a-t-il déclaré.
Pour lui, cette situation traduit la fragilité d’un État en perte de repères, où les dérives de la gouvernance nourrissent la défiance du peuple.
Une reconnaissance implicite de J. Kabila
Malgré la sévérité de ses propos, Emery Okundji dit avoir relevé un passage positif dans le discours du président Tshisekedi à Bruxelles. Juriste de formation, il estime que ce dernier a, sans le dire explicitement, disculpé l’ancien chef de l’État Joseph Kabila, récemment condamné à mort par la Haute Cour militaire.
Lors de son allocution au Forum Global Gateway, Félix Tshisekedi avait en effet déclaré : « Aujourd’hui, nous vivons cette situation, et nous sommes les deux seuls capables d’arrêter cette escalade. Cela demande que vous donniez l’ordre aux troupes du M23, soutenues par votre pays, d’arrêter cette escalade qui a déjà fait suffisamment de morts. »
Pour Emery Okundji, ces propos reconnaissent une responsabilité partagée dans la crise de l’Est, ce qui, selon lui, relativise les accusations formulées contre Joseph Kabila.
« Celui qui détruit la vie des autres avec du mensonge verra sa vie détruite par la vérité », a-t-il conclu, appelant au respect de la justice et de la vérité dans la vie politique congolaise.
Roberto Tshahe Da Cruz
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