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Le Festival du livre et des arts s’est achevé dimanche 30 novembre 2025 à Beni, après trois jours d’échanges entre écrivains, artistes plasticiens, poètes, musiciens et autres acteurs culturels réunis autour du thème : « Mémoire, plume et résilience ».
Les participants ont réfléchi sur la mémoire collective et la manière d’immortaliser les événements liés à la guerre dans l’Est du pays.
Selon Bukasa Kabwe, responsable des éditions NGE et organisateur du festival, l’objectif est de transmettre un message de paix et encourager les artistes à documenter les réalités des conflits : « Grâce à ce festival, nous voulons impulser une écriture qui témoigne de ce que vit notre région », a-t-il expliqué.
Des œuvres pour dénoncer les violences et appeler à la paix
Durant l’événement, plusieurs artistes ont présenté des œuvres illustrant les souffrances vécues par les populations de l’Est.
L’artiste plasticien DieuMerci Qohelet a notamment exposé une peinture représentant une victime des massacres : « Ces blessures symbolisent celles, bien réelles, que porte la population de Beni », a-t-il expliqué.
Le chef de division de la culture a encouragé les artistes à se regrouper et à concentrer leurs créations sur les questions de paix et de sécurité.
Une première édition tournée vers l’unité
Pour cette première édition, le festival se donne pour mission d’unir par la culture ce que la guerre a divisé.
Depuis plus de trente ans, l’Est de la RDC fait face à des conflits armés qui ont causé des milliers de morts, la destruction d’infrastructures et des déplacements massifs. La résurgence des rebelles AFC/M23 a aggravé la situation dans l’Ituri, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, laissant des familles séparées et des communautés profondément touchées.
Delphin Mupanda / MCP, Nord-Kivu
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