La Commission nationale des droits de l’homme (Cndh) entend collaborer avec la Cour pénale internationale (CPI), dans le cadre de la réactivation des enquêtes notamment dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Ce vœu a été exprimé mardi 22 octobre 2024 lors d’un entretien que le président de cette institution d’appui à la démocratie, Paul Nsapu, a accordé à la presse.
” Nous, la Commission nationale des droits de l’homme (Cndh) de la RDC, saluons la décision de la CPI de réactiver les enquêtes dans le pays. En même temps, nous allons collaborer avec cette cour “, a-t-il déclaré.
” Nous disposons, à travers le pays, de bureaux de représentation dans les provinces, qui travaillent jour et nuit afin de documenter les cas de violation des droits de l’homme. Voilà pourquoi, nous allons collaborer, parce que nous avons des rapports qui attestent toutes ces violations des droits de l’homme qui ont été commises, et se commettent encore sur le territoire national”, a-t-il ajouté.
Pour le président de la Cndh-RDC, la réactivation des enquêtes dans le pays a toujours été le souci, la demande des Congolais, à travers leurs associations, à travers aussi le gouvernement qui a toujours tenu au respect de principe de complémentarité.
” Le principe de complémentarité permet de laisser le choix à la justice congolaise de faire aussi son travail de réprimer les violations des droits de l’homme, en sanctionnant les auteurs “, a expliqué le président de la CNDH-RDC.
” Vous savez ce qui s’était produit comme tragédie sur les territoires de la RDC, surtout dans l’Est du pays. Ce sont les souffrances dans lesquelles les auteurs de diverses origines, surtout les pays voisins, particulièrement le Rwanda, via ses supplétifs du M23 et l’Alliance du fleuve Congo (AFC), sont impliqués.
Le président Paul Nsapu a donc soutenu que la CPI a sa place devant cette situation pour réprimer aussi ce genre de violences, violations des droits de l’homme commises par des auteurs étrangers.
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) avait annoncé, le 14 octobre dernier, la « réactivation » des enquêtes du Bureau du procureur en RDC pour se concentrer sur les crimes commis dans la région du Nord-Kivu depuis janvier 2022 par tous les auteurs présumés.
LM