L’homme d’affaires israélien Dan Gertler traverse une période de turbulences à propos du pétrole qu’il exploite en République démocratique du Congo.
Récemment, le gouvernement Sama Lukonde a refusé de lui renouveler ses permis d’exploitation pour deux blocs pétroliers en Ituri.
Naturellement, il a contesté cette décision, évoquant le cas de « force majeure » pour expliquer pourquoi certaines parties du contrat de partage de production signée en 2010 avec l’Etat congolais n’avaient pas été respectées.
Pour la plateforme de lutte anti-corruption « Le Congo n’est pas à vendre », cette décision est une avancée. La plateforme a lancé une campagne contre Dan Gertler, dénonçant ainsi un manque à gagner pour l’État congolais de plusieurs milliards de dollars, notamment dans le secteur minier.
Secrétaire général du cadre de concertation de la société civile de l’Ituri sur les ressources naturelles et membre de « Le Congo n’est pas à vendre », Jimmy Munguriek a expliqué pourquoi l’octroi de ces blocs à l’homme d’affaires israélien a coûté cher à l’État congolais. Il a appelé le gouvernement Sama Lukonde à faire preuve de transparence dans la réattribution de ces blocs.
Pour lui, Dan Gertler n’est pas un investisseur, mais plutôt un commissionnaire. « Il a l’habitude d’acquérir des gisements à très faible coût, pour les revendre cent fois plus ! Dan Gertler avait obtenu ces blocs pétroliers en 2010 dans des conditions très opaques, en dépossédant les acquéreurs légaux de l’époque, notamment Tullow Oil sur le bloc 2 et Dig Oil sur le bloc 1 ».
Un porte-parole de l’homme d’affaires israélien avait démenti les informations fournies par le ministère des Hydrocarbures. Ce dernier évoquait le non-respect de certaines dispositions du code minier et plusieurs millions de dollars d’arriérés de paiements.
Le porte-parole avait assuré que « c’est faux », que « tout a été payé conformément à la loi ».
Le dossier est loin d’être clos car Gertler ne s’avoue pas encore vaincu.
LM