L’élite féminine congolaise a réfléchi, à travers un échange organisé mercredi 4 décembre 2024 au Pullman, à Kinshasa, autour du sujet « Le rôle des femmes dans le développement ».
Une rencontre à laquelle ont pris part la ministre du Genre, Famille et Enfant, Léonie Kandolo, la conseillère spéciale du chef de l’État Félix Tshisekedi en matière de lutte contre les violences sexuelles, Chantal Yelu Mulop, la présidente de la Commission technique du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (Csac), Mimie Engumba… aux côtés des panelistes Gabriella Mwimba, juriste, Grâce Lula de la Cafco, Clément Dinda Beya…
« Où en sommes-nous avec l’égalité homme – femme en RDC », a demandé Christian Lusakweno qui dirigé les débats.
À cette question, Grâce Lula a dénoncé l’invisibilité des femmes dans la société, malgré tout ce qu’elles posent comme actes dans le sens du développement de la société. « On ne peut pas dominer tant qu’on n’a pas de pouvoir », a-t-elle renchéri, avant de souligner que la femme est une partenaire naturelle et privilégiée de l’homme. « Malheureusement, en RDC, les pesanteurs socioculturelles ont réduit la femme à la cuisine, au ménage et à la fabrique des enfants ». Pourtant, « ce sont des vecteurs de développement au niveau de la base », a-t-elle conclu.
Quant à la ministre Léonie Kandolo, elle a expliqué que « la femme qui a aussi droit au choix, doit être éduquée pour le bien de son foyer et de ses enfants ».
De son côté, Chantal Yelu Mulop a estimé que des femmes doivent plutôt impacter la société, plutôt que de ne penser qu’au mariage. Pour elle, si la femme veut aller loin, cela dépend aussi de la volonté politique des dirigeants. « En RDC, cette volonté y est, en témoignent les textes. Mais c’est l’applicabilité qui pose problème ».
Mimie Engumba, Haut Conseiller au Csac, en appelle à la sensibilisation de la femme, dès son enfance, à l’école et à l’Église, pour qu’elle sache qu’elle a les mêmes droits que l’homme.
Présents dans la salle, des étudiants venus nombreux ont posé des questions d’éclairage aux panelistes.
Il faut noter que cet échange fructueux a été organisé par la Deutsche Welle et la radio Top Congo.
LM
