Il s’est ouvert lundi 6 juin 2022 en ville de Goma, province du Nord-Kivu, une rencontre des chefs d’états-majors généraux des pays membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), dans l’objectif d’étudier la mise en place d’une force commune sous-régionale pour la paix, destinée à neutraliser les groupes armés et étrangers qui écument l’Est de la République démocratique du Congo.
Le Chef d’état-major général des Fardc, Célestin Mbala, a salué la tenue de ces assises de portée stratégique. Il a précisé que « les présidents des pays membres de l’EAC ont ordonné, en ce qui concerne le volet militaire, que tous les groupes armés locaux et étrangers actifs en RDC participent sans condition au processus politique visant à intégrer le programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation ».
A défaut de cela, poursuit-il, « ils seront conséquemment traqués par la force sous-régionale. Mais aussi, que tous les groupes armés étrangers actifs en RDC soient désarmés et retournés immédiatement et sans condition dans leurs pays d’origine respectifs, à défaut desquels, ils seront également considérés comme des forces négatives et soumis à cet effet à une action militaire de la sous-région ».
Il veut que le processus de la mise en place de la force sous-régionale destinée à combattre les forces négatives soient amorcé immédiatement par la RDC.
Le Chef d’état-major du Kenya et président de cette conférence, Général Robert Kibochi a rassuré que toute la région reste déterminée à mettre fin à l’activisme des groupes armés dans l’Est de la RDC avec la détermination de tous les pays membres.
Les délégations du Burundi, du Kenya, de la Tanzanie, de l’Ouganda et de la RDC, prennent part à ces assises, excepté le Rwanda pour des raisons non encore élucidées. Mais il existe une tension entre Kigali et Kinshasa, le pays de Paul Kagame est accusé par la RDC de soutenir la rébellion du M23 pour sa déstabilisation.
Delphin Mupanda (Correspondant au Nord-Kivu)