La campagne électorale poursuit son bonhomme de chemin dans la province du Nord-Kivu. Mais elle reste encore un souci majeur pour les zones occupées par les groupes armés.
En territoire de Beni, les candidats se déplacent difficilement dans ces zones, craignant pour leur sécurité. C’est le cas de la chefferie, une entité située au sud du territoire, où plusieurs villages sont encore sous l’emprise des milices locales Mayi Mayi. Ces miliciens font la loi dans les zones qu’ils contrôlent.
Maître Maombi Kahongya, président de la société civile locale, craint que cette situation impacte négativement sur le bon déroulement du processus électoral, notamment en empêchant à certains candidats d’atteindre tous les coins pour présenter leurs visions pour « le changement » du pays.
« Cette crainte est réelle. Dans la chefferie des Bashu il y a plusieurs groupes armés d’autodéfense. Mais nous les appelions à cultiver aussi le sens du patriotisme. Nous sommes dans une période où beaucoup de candidats veulent circuler dans la zone pour battre campagne. Nous rappelons tous les chefs rebelles à pouvoir laisser libre accès à tout le monde. Nous ne voulons pas entendre certains dire nous sommes pour l’autodéfense de tel et nous ne voulons pas de l’autre », a-t-il exhorté.
Dans d’autres villages, notamment ceux du secteur Beni-Mbau, sont sous menaces permanentes d’attaque des Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe armé affilié à l’État islamique selon les autorités congolaises.
Delphin Mupanda/MCP, Nord-Kivu
