La ville de Mbuji-Mayi observe depuis ces derniers jours une hausse alarmante du prix du sac de sucre sur le marché. Le 50kg se négocie actuellement à 100usd au lieu de 56usd. Ceci a comme conséquence l’augmentation du prix des mesurettes chez les détaillants, dont le verre qui se vendait à 450Fc voire 500fc est passé à 800Fc.
Les dépositaires et distributeurs de ce produit lient cette hausse vertigineuse de presque 50 % à la rareté du sucre. La difficulté de circulation du train de marchandises sur le tronçon ferroviaire Lubumbashi-Mwene Ditu est à la base de la rupture de stock dans plusieurs dépôts.
Par contre, les détaillants interrogés font remarquer que cette situation est une spéculation concertée entre les grossistes qui ont provoqué cette rareté en conservant leur stock.
Pendant ce temps, le communiqué de la ministre de l’économie nationale, Acacia Bandubula, mettant en garde les opérateurs économiques sur la spéculation des prix durant cette période de covid-19, est foulé au pied. Ledit communiqué invite également les commerçants à afficher une attitude responsable et de solidarité avec le gouvernement.
De son côté, le directeur provincial de la Fédération des entreprises du Congo (Fec) au Kasaï-Oriental, Dominique Ilunga Nkashama, rejette cette allégation dans la mesure où les opérateurs économiques de ce secteur ne sont pas des importateurs du sucre.
Pour lui, une cargaison importante de cette marchandise transportée dans les camions étaient bloquée dans la cité de Luputa, dans la province de Lomami, par l’administrateur de Luilu au motif que ces véhicules avaient traversé le pont avec leur charge au mépris des instructions demandant le déchargement total de l’autre rive et de procéder à la traversée à petite quantité dans le but de protéger l’ouvrage.
Il précise que des pénalités ont été payées augmentant ainsi la charge qui a eu de l’impact sur le prix du sucre à Mbuji-Mayi.
JM Mpandanjila
