A la une

208Views

Après différentes définitions fournies par les experts des Nations unies sur les discours de haine, le Bureau conjoint aux droits de l’homme (BCNUDH) en est arrivé à s’accorder sur le fait que ”au nom de la liberté d’expression qui est un droit, chacun a le droit d’exprimer ses pensées et convictions tant que cela ne vire pas à l’incitation de haine”.

Au cours d’un atelier de formation des journalistes sur ”les discours et messages incitatifs à la haine” ce mardi 31 mai à Kinshasa, le BCNUDH en partenariat avec l’Union nationale de la presse congolaise (UNPC) invite les professionnels des médias à rester soumis à quelques responsabilités et limites en vue de favoriser la paix et la cohésion sociale.

Perçue comme un acte criminel et répréhensible par la loi, l’incitation à la haine est le dépassement du seuil du discours simple à la manifestation de la haine, des hostilités ou violences.

Pour recadrer les faits de manière à éviter de considérations aléatoires, le Plan d’action de Rabat donne les directives en six étapes aux autorités judiciaires pour justement appréhender ou infliger une sanction aux personnes étalant cette absence de responsabilité, à savoir : le contexte, l’orateur, l’intention, le contenu ou la forme, l’ampleur et la probabilité sans lesquelles on ne peut faire allusion à une incitation à la haine.

A côté de celles-ci, les facteurs qui favorisent l’incitation à la haine répertoriés par le BCNUDH sont : la fragilité (politique, sanitaire, sociale, économique), les dérives liées à la compétition politique, la faiblesse du cadre institutionnel formel dans la gestion pacifique des conflits, l’impunité et la marginalisation.

Notons que le discours de haine selon les Nations unies s’apparente à tout type de communication constituant une atteinte ou utilisant un langage péjoratif ou discriminatoire à l’égard d’une personne ou d’un groupe identitaire.

En ces ”temps difficiles où la sensibilité et la susceptibilité règnent en maître”, le journaliste qui n’est pas une caisse de résonance des officines politiques ou autres forces doit en toute responsabilité baser son discours sur l’objectivité, a soutenu le président de l’UNPC, Gaby Kuba.

B.O.

Laisser un commentaire