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Desserte en eau potable : l’Assemblée nationale auditionne le directeur général de la Regideso

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Le directeur général de la Regideso, David Tshilumba Mutombo, a été auditionné par les députés nationaux lors d’une plénière tenue le jeudi 12 juin 2025. L’échange portait sur la problématique de la desserte en eau potable en République démocratique du Congo, notamment dans plusieurs villes et territoires, dont Kinshasa, le Kasaï-Oriental, le Kasaï-Central, Pungwe, Bukavu, Butembo, Beni, Kabalo, Basankusu, Boende, Bokungu, Kawele, Inongo, Mutombo Dibue, Dimbelenge, Bukama et Kasongo.

Réagissant à une question du député Tobie Kayumbi Kongolo, le DG de la Regideso a révélé qu’à la suite des pillages de 1991 et 1992, la société n’a plus reçu de paiements de l’État, ni d’aides en produits chimiques. Or, depuis cette période, la consommation d’eau des institutions publiques n’a cessé de croître, représentant aujourd’hui près de 40 % du chiffre d’affaires de l’entreprise.

David Tshilumba a également dénoncé une facture mensuelle impayée de 6 millions de dollars américains pour la consommation de l’État. « Ce sont les plus pauvres et la classe moyenne qui financent ceux qui ont pourtant les moyens de payer. Il devient impératif que l’État règle ses factures, comme tout le monde, même à hauteur de 20 ou 30 dollars par mois », a-t-il insisté.

Le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a pour sa part lancé un appel à l’exemplarité : « Les institutions, y compris nous-mêmes, devons montrer l’exemple. La question de la desserte en eau potable doit être traitée comme une exigence de justice distributive à travers le pays. »

Un débat animé a ensuite suivi, au cours duquel les députés ont soulevé plusieurs préoccupations : la qualité de l’eau consommée par la population, la vétusté des tuyaux, la situation du district de Tshangu, le paiement des agents dans les zones occupées, la gestion des financements extérieurs, la responsabilité des sociétés minières polluantes, ainsi que les recettes mobilisées par la Regideso.

Face à l’ampleur des préoccupations, le DG Tshilumba a sollicité un délai de 48 heures pour apporter des réponses précises aux députés.

Roberto Tshahe Da Cruz

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