Deux marches de protestation des congolais oeuvrant dans le secteur du diamant dans la ville de Mbuji-Mayi, au Kasaï-Oriental, ont été interdites par la Mairie. Réunis au sein du Conseil provincial des diamantaires (Cpd), les nationaux qui exercent dans l’exploitation artisanale, l’achat et la commercialisation du diamant brut disent ne pas être fatigués. Ces derniers dénoncent des violations répétées de la loi du pays en matière d’exercice du petit commerce et de l’exploitation artisanale du diamant par les expatriés.
Contacté à ce sujet, Maître Douglas Mpulumba, porte-parole du Conseil provincial des diamantaires du Kasaï-Oriental, a indiqué que cette activité est exclusivement réservée aux nationaux en vertu de l’article 35 de la Constitution.
« Nous manifestons notre indignation suite à la violation de l’article 35 de la constitution constamment violé par les expatriés en matière d’exercice du petit commerce. D’où l’organisation, selon les articles 25 et 26 de la Constitution, des manifestations pacifiques et sans armes », a fait savoir Me Douglas Mpulumba.
Il s’est indigné par ailleurs de l’interdiction de la marche par la Mairie de Mbujimayi.
« Nous sommes dans un régime d’information et nous ne comprenons pas pourquoi la Mairie a interdit notre marche. Nous ne sommes pas contre la présence des expatriés qui peuvent investir dans l’exploitation industrielle du diamant, mais ceux qui sont dans l’exploitation artisanale et violent les droits des congolais.
Le Conseil provincial des diamantaires réclame la délocalisation des comptoirs agréés tenus par les expatriés au Kasaï-Oriental vers Kinshasa. Il appelle le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, à s’inspirer de la jurisprudence de l’ancien Chef d’État, Mzée Laurent Désiré Kabila, qui avait ramené tous les expatriés à Kinshasa, hors de la zone A.
Avec leur présence, indique Me Douglas Mpulumba, ils vont continuer à frauder dans l’exploitation artisanale du diamant.
Joslin Lomba