Le décor est planté pour que les assujettis à la taxe de la vignette broient du noir dès vendredi 8 septembre 2023, date retenue pour le contrôle.
Les agents de la Direction générale des recettes de Kinshasa (Dgrk) et du ministère provincial des Finances qui occupent les locaux de la Rawbank/St-Luc pour le versement de la somme requise, accusent un problème technique : “pas de connexion”, dit-on aux assujettis. Ce, depuis samedi 2 septembre dernier. Or, la banque elle-même sert ses clients en bonne et due forme.
En dehors de la preuve de paiement, à savoir une simple décharge dont ces conducteurs disposent, ils n’ont pas de vignettes. Pourtant, la traque débute ce vendredi 8 septembre. Une belle affaire pour les policiers qui seront largués dans les rues pour accompagner la ville à coincer ceux qui ne se sont pas acquittés de ce devoir civique.
Certains conducteurs qui se sont présentés mercredi et jeudi derniers au guichet implanté à la même banque ont été renvoyés à cause du même souci lié à la technique.
Pourquoi payer 2023 ?
En outre, la Dgrk exige le paiement des années 2021, 2022 et 2023.
Si le paiement des arriérés des deux premières années se justifie, l’opinion ne comprend nullement pourquoi payer également pour 2023, une année encore en cours. Car, d’habitude, on paye la vignette de l’année en cours l’année prochaine. Des explications que devront fournir les autorités de la ville aux assujettis.
Un receveur de la Dgrk contacté par MCP explique que dans le domaine fiscal, “lorsque vous êtes dans l’échéance, il n’est pas interdit de payer la taxe”. Or, nous sommes en 2023. Donc, l’assujetti peut payer pendant qu’il consomme son échéance. “Cela vous épargne d’ailleurs du recouvrement forcé l’année prochaine”, a-t-il renchéri.
LM
