Le président angolais Joao Lourenço a reçu tour à tour, à Luanda, le chef de l’État congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et le Rwandais Paul Kagame.
L’objectif était, dans le cadre de son rôle de facilitateur dans le conflit République démocratique du Congo – Rwanda, d’arracher un dialogue entre les deux protagonistes. Ces derniers ont donné leur accord de principe, mais les Congolais sont divisés à ce propos.
“Nous ne pouvons pas négocier en position de faiblesse. Nous risquons de sortir perdants dans cette rencontre”, a soutenu Jules Kayembe, sympathisant du Front commun pour le Congo (FCC) et fin admirateur de Joseph Kabila Kabange. “Je vous rappelle que Tshisekedi avait soutenu qu’il ne parlerait avec Kagame qu’en enfer”, a-t-il ajouté.
Par contre, Acajou Muangi pense qu’il n’est pas mal de négocier avec Paul Kagame, mais il faudra au préalable que le M23 et l’armée rwandaise quittent tous les territoires qu’ils occupent en République démocratique du Congo. “Ce n’est qu’après qu’on pourra discuter”.
Une autre opinion soutient que, pour privilégier la paix et arrêter l’hémorragie au Nord-Kivu qui compte déjà des millions de morts dans ce conflit, “Félix est obligé de parler avec le Rwanda dans n’importe quelle situation”. Car, l’hypocrisie de la communauté internationale qui soutient Kagame dans cette guerre d’agression n’est plus à cacher.
Il faut noter que même la classe politique est divisée dans cette affaire. L’opposition trouve “ridicule” que Tshisekedi se mette sur la même table que l’assassin des Congolais, alors que l’Union sacrée de la nation arrondit les angles.
LM
