La ville de Mbuji-Mayi est de nouveau dans le noir depuis près d’un mois. Le chef-lieu de la province du Kasai-Oriental est dans le noir suite à une panne technique survenue sur le réseau qui fonctionne à la centrale hydroélectrique de Tshiala, située à près de 35 km de Mbuji-Mayi, explique les autorités de l’énergie du Kasaï (Enerka), une entreprise qui commercialise le courant dans cette partie de la RDC.
Dans le milieu commercial, certaines activités dépendantes tournent au ralenti, alors que d’autres sont complètement paralysées. C’est le cas des chambres froides où les vivres frais se décomposent et les buvettes que des tenanciers qui ne disposent pas de générateurs sont contraints de fermer momentanément. Les stations radio et chaînes de télévision ne sont pas en reste.
Cette situation a un impact négatif sur la distribution de l’eau, la Regideso peine à desservir la population en eau potable. La population doit payer entre 500Fc et 1500Fc, selon les quartiers, pour se procurer de l’eau auprès de revendeurs ambulants. Faute de moyens, des ménages parcourent des kilomètres vers les bornes fontaines construites dans la périphérie de Mbuji-Mayi par des ONG ou consomment de l’eau des rivières avec les risques de contracter des maladies hydriques, préviennent les médecins.
Signalons que la centrale hydroélectrique de Tshala a été construite en 1933 pour fournir de l’énergie électrique à la Société Minière de Bakwanga (Miba). Elle est gérée par l’Entreprise énergie du Kasaï (Enerka), une filiale de la Miba.
Selon le chef du département technique de la centrale, la puissance installée d’hydroélectricité de la centrale Tshala 1 s’élevait à 18 mégawatts il y a plus de 20 ans. Mais actuellement, la centrale ne produit que 3,2 mégawatts, ce qui est insuffisant pour couvrir les besoins de la ville et de la Miba.
Rappelons que cela fait plus de deux décennies que la province du Kasaï-Oriental fait face à ce problème d’approvisionnement en énergie électrique. Cette situation est à la base de la fermeture de plusieurs entreprises locales.
JM Mpandanjila