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Le ministre de l’agriculture, Désiré Nzinga Birihanze, au cours de la 55ème réunion du Conseil des ministres tenue le vendredi 27 mai, a présenté le dossier relatif à la politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNSAN), assortie d’un plan d’action opérationnel 2021-2025.

Selon le ministre de l’agriculture, le problème d’insécurité alimentaire en RDC est à la fois conjoncturel et structurel. Cette situation expose les populations rurales et urbaines à très faibles revenus qui demeurent les plus vulnérables,car les systèmes de production basé sur une agriculture et un élevage de subsistance et extensif ne parviennent pas à couvrir les besoins alimentaires d’une population en croissance rapide. En outre, pendant que la croissance démographique est en hausse, le volume des productions agricoles est en baisse.

Parmi d’autres facteurs qui aggravent l’insécurité alimentaire au pays, le ministre de l’agriculture évoque la dépendance des ménages aux marchés dont les prix sont souvent élevés, et la vente à bas prix des productions au moment des récoltes. Pour ce faire, a-t-il indiqué, la résolution de cet épineux problème exige du gouvernement l’adoption d’une approche stratégique multisectorielle, inclusive et synergique basée sur quelques principes d’intervention bien définis.

Programme d’intervention agricole

Dans le même ordre d’idées, le ministre Désiré Nzinga a présenté un deuxième dossier relatif au Programme d’intervention agricole saison A 2022-2023. En effet souligne-t-il, bien que la RDC soit dotée d’énormes ressources agropastorales, forestières, minières et halieutiques, le pays n’arrive pas à satisfaire les besoins alimentaires de plus de 80 millions de Congolais.

Aussi, poursuit le ministre, en recourant à l’importation des produits pour lesquels il dispose pourtant d’un avantage comparatif avéré, la RDC dépense des sommes importantes en devises pour couvrir les besoins en denrées alimentaires.

C’est la raison pour laquelle le Programme d’intervention agricole saison A 2022-2023 se propose de répondre aux assignations du gouvernement relatives à la mise en place de la filière agricole comme stratégie alternative face aux effets pervers dus au changement climatique, à la pandémie à Covid-19 et à la crise induite par le conflit russo-ukrainien, avec, entre autres comme objectifs: l’amélioration de l’offre intérieure ; la diversification et l’amélioration de la productivité agricole ; la redynamisation de la chaine des valeurs ; l’amélioration des revenus des producteurs agricoles ; la création d’emplois et la lutte contre l’exode rural ; l’amélioration de la diversité économique et la balance commerciale et l’économie des devises par la réduction des importations.

Pour réussir ce projet, le ministre de l’agriculture estime que le financement doit tenir compte du calendrier et le gouvernement devrait exonérer ce programme de toutes les taxes qui plombent la structure des coûts de production en amont et en aval.

José Wakadila

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