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Les données des états de suivi budgétaire (ESB) du ministère du Budget dont les échos sont parvenus à Mediacongo lundi 26 décembre 2022 tard dans la nuit, renseignent que les dépenses de paiement pour le fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ont atteint 49 millions de dollars américains à fin octobre 2022, sur des prévisions budgétaires chiffrées à près de 6 millions de dollars américains, dégageant un dépassement de 786% du taux d’exécution.

Dans cette somme, seule la rémunération a connu une exécution normale ; tandis que les autres rubriques n’ont connu aucune exécution, à en croire les données des états de suivi budgétaire.

Ces données attestent en outre que le crédit alloué à la Céni au 31 octobre 2022 est de 581 milliards FC, équivalent à 290 millions de dollars américains, réparti comme suit : Budget électoral : 500 milliards FC (250 millions US) ; Fonctionnement : 12 millions 693 FC (6 millions 346 US) ; Intervention économique, sociale,… : 176 millions 094 FC (88 millions US) ; Investissement sur ressources propres : 35 millions 046 FC (17 millions 523 US) ; Rémunération : 20 millions FC (10 millions US).

Dans le cadre de l’exécution du budget de la Céni jusqu’au 31 octobre 2022, les données des états de suivi budgétaire évoquent seulement trois rubriques :

1. Le « total paiement » : il a coûté à la Céni, 119 millions 943 FC (59 millions 971 US), contre 484 millions FC (242 millions US), équivalent à 24,7 % de taux d’exécution ;

2. Le « paiement de fonctionnement » : il a absorbé 99 millions 768 FC (49 millions 884 US), contre 12 693 millions FC (6 millions US), soit 786 % de taux d’exécution ;

3. Le « Paiement rémunération » qui a coûté la somme de 20 millions FC (10 millions US), contre 20 millions FC (10 millions US), représentant 100 % du taux d’exécution.

L’Odep dénonce le manque de transparence

Pour sa part, L’Odep (Observatoire de la dépense publique) décrie le manque de transparence dans la gestion des fonds alloués à la centrale électorale, pour la simple raison que les états de suivi budgétaire ne mentionnent pas la mise à disposition des fonds pour les questions électorales, et ce, en dépit des différents achats effectués par la Céni.

Selon cette structure de contrôle des finances publiques, le budget du processus électoral n’est pas traçable ni au condensé hebdomadaire de la BCC, ni aux états de suivi budgétaire (ESB) du ministère du Budget, à en croire les affirmations données par ce service.

Pour toutes ces raisons, l’Odep dénonce le manque de transparence et exhorte à la gestion orthodoxe des fonds alloués à la Céni qui constitue le gage d’un processus électoral réussi, transparent libre et apaisé.

En effet, contrairement aux données des états de suivi budgétaire (ESB), le ministre des Finances, Nicolas Kazadi avait indiqué lors de la réunion du Conseil des ministres tenue le 4 novembre 2022, que le total des décaissements effectués pour les opérations électorales, est de 414,6 millions dollars américains, soit un taux de décaissement de 165,6%, par rapport aux prévisions arrêtées par la Loi des Finances 2022. Malheureusement, ces chiffres avancés par le ministre des Finances, n’ont jamais été rendu public.

José Wak.

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