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Amigo et Braida, deux importants commandants des ADF tués dans les opérations Shujaa

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Le groupe d’experts de l’ONU note un succès relatif des opérations Shujaa, menées conjointement par les Forces armées de la RDC (FARDC) et les Forces de défenses du peuple ougandais (UPDF).

Dans son rapport, le conseil de sécurité de l’ONU indique que l’opération Shujaa a affaibli les Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe armé d’origine ougandaise affilié à l’État islamique Daesh, visé par les sanctions. Les attaques ciblées des forces de la coalition ont permis la destruction des bastions des ADF, décimé leurs troupes et hiérarchie et permis l’évasion de centaines d’otages.

Une vague d’ex-otages des ADF remis par les services de sécurité à la société civile et les organisations de protection de la Monusco ai Beni. © Photo crédit : Delphin Mupanda/MCP

Plusieurs commandants des ADF, dont Braida et Amigo, ont été tués. D’après ce rapport, Braida est mort le 14 août, mort confirmée par l’un de ses proches et au moins 8 anciens otages, dont 2 témoins oculaires. Il a été tué par des tirs de ses amis. Il avait quitté le groupe pour se rendre en reconnaissance sur leur position et avait donné pour instruction à son homme de tirer et de tuer quiconque s’approcherait d’eux. Lorsqu’il est revenu, ses hommes l’ont pris pour un combattant ennemi et Braida est mort de ses blessures peu de temps après, en présence de sa femme.

Amigo, une figure de proue, l’un d’importants commandants des ADF, qui tenait le camp de Mwalika contribuait à planifier, diriger ou commander des attaques contre les populations. Âgé d’au moins 50 ans, il a été tué après Braida. Sa mort et son identité ont été confirmés par deux des anciennes épouses de Braida. Il avait été victime d’une blessure mortelle causée par l’explosion d’une bombe des forces de la coalition FARDC-UPDF lors d’une attaque. C’est lorsqu’il conduisait un groupe de combattants et soldats de la famille survivante de Braida à Madina, suivant les ordres de Seka Baluku, le commandant en chef de l’ADF.

L’ADF affaiblie

Amenées à se déplacer constamment, les ADF ont vu leurs capacités opérationnelles se réduire considérablement et leurs chaînes d’approvisionnement bouleversés. Les ADF souffrent de la famine et de la maladie, note ce rapport.

Malgré les rumeurs persistantes sur la mauvaise santé de Mussa Baluku, commandant en chef du mouvement, ce dernier garde encore le contrôle de ses troupes. Il portait apparemment un gilet explosif, avec l’intention déclarée de se faire sauter s’il était capturé. Son successeur désigné est son bras droit actuel, Seka Umaru, renchérit le rapport qui cite comme source les ex-otages et rendus ADF.

Attaques contre les civils

Le rapport du groupe d’experts de l’ONU montre que les opérations Shujaa ont repoussé les ADF dans la province de l’Ituri et dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu). Elles sont sorties de leurs limites officielles pour poursuivre les cellules des ADF. En représailles, celles-ci s’en sont prises aux civils, enregistrant ainsi plus de 650 civils tués dans des attaques dans les provinces de l’Ituri et du Nord-kivu depuis juin 2024.

La majorité des camps des ADF sont maintenant situés dans la province de l’Ituri où le groupe de Baluku et son camp de Madina ont été aperçus au nord de Lolwa, sur la route Eringeti-Komanda, dans le territoire de Mambasa.

 

Delphin Mupanda/MCP, Nord-Kivu

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