A la unePolitiqueprioriteProvinces

Insécurité à l’Est de la RDC : le sentiment anti occident sur le point de changer la donne

53Views

Des manifestations anti occident qui ont eu lieu la semaine dernière dans la ville de Kinshasa, sont sur le point de changer la donne quant à la situation d’insécurité dans la partie Est de la République démocratique du Congo, causée par le Rwanda, sous couvert du M23.

Mais il faudra maintenir le pied sur l’accélérateur afin d’obtenir gain de cause.

En effet, des manifestations pacifiques devant le siège de l’Union européenne, l’ambassade des États-Unis, avec la mise à feu de leurs drapeaux respectifs, sans oublier le saccage de certains de leurs intérêts, ont fait bouger les lignes.

Le geste du moment, à savoir la main sur la bouche et deux doigts sur la tempe, signifiant le silence de la communauté internationale face au génocide des Congolais par Kagame, a réveillé l’attention de la planète entière.

Il est donc temps d’user davantage de voies diplomatiques pour contraindre le Rwanda et ses parrains d’arrêter de tuer des Congolais, et que les terroristes soient traduits devant la justice internationale pour répondre de leurs actes.

C’est déjà une bonne chose lorsque l’ambassadeur des USA en RDC dit comprendre les “frustrations” des Congolais qui manifestent contre les occidentaux, avant d’appeler le Rwanda à cesser “immédiatement” son appui militaire au M23. Même langage du côté du Département américain qui a tenu des propos fermes à l’égard du Président rwandais. Car il est curieux de voir l’agresseur se défendre en prétendant devenir le protecteur d’une communauté d’un pays voisin.

Pas de négociation avec le Rwanda

Tenant à la paix, mais pas à n’importe quel prix, le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a réitéré son refus de négocier avec le M23. Il l’a dit lors du mini-sommet de l’Union africaine ouvert le 17 février dernier à Addis-Abeba, en Éthiopie.

Ce mini-sommet, convoqué dans le but d’obtenir un cessez-le-feu entre les protagonistes et permettre un dialogue direct entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame, s’est terminé en queue de poisson.
D’ailleurs, dès l’entame des pourparlers, chacun est resté dans son coin. Le protocole n’avait même pas prévu une photo de famille.

Paul Kagame qui se déplume de plus en plus, n’a désormais plus besoin de ses sponsors ou complices dans cette aventure de pillages des ressources naturelles et minières de la RDC. Ce, faute de moyens diplomatiques et politiques. Le déploiement des bataillons sud-africains dans le cadre de la Sadc, accepté lors de la Tripartite, risque de faire changer la donne et surtout stopper le piège de Kigali qui multiplie des attaques ciblées pour pousser la RDC à répliquer. Un prétexte bercé par une certaine communauté internationale bien connue afin d’agir à découvert, feignant d’ignorer tous les dégâts humains et matériels causés depuis plusieurs années à l’Est de la RDC.

Des dénonciations du silence sur ce qui se passe en RDC et les manifestations de ces derniers temps poussent les divers dirigeants planétaires à revoir leur calcul. Les prises de position au bout des lèvres ne suffisent plus. Il est vraiment grand temps de pousser Paul Kagame à retirer ses troupes de l’Est du pays au motif de protéger les Tutsi dont plusieurs n’ont que faire de cette fameuse sollicitude, du fait de leur vie en harmonie avec leurs compatriotes.

C’est le moment d’éviter le pire. De nombreux habitants de la RDC tiennent à l’unité nationale cimentée depuis les années Mobutu. Plusieurs tentatives de balkanisation ont échoué. Le leadership actuel ayant réveillé l’âme de la conscience rd congolaise, il demeure difficile de la briser, en dépit de plus de 20 ans de somnolence.

Toutefois, à côté de cet effort, il est souhaitable de maintenir le cap en veillant au plus près de l’amélioration des conditions de la population. Du fait qu’un ventre affamé n’a point d’oreilles.

LM

Laisser un commentaire